"Al Iffriquiyah al Azraq"

Les Axes de la politique de L'Empire Commercial d'Africablue

par Philippe Bondurand

Finances/Ordre/Education/Peuplement/Diplomatie/Sociétés de la famille impériale/Sécurité/Economie/Ecologie

Les Finances Publiques

Les ressources de l'Africablue ne proviennent que du commerce. Il n'y a pas d'impôt impérial, sauf dans les régions gérées directement. Cette absence de pression fiscale directe est pour beaucoup dans le maintien du calme dans l'empire avec la prospérité qu'amènent des courants commerciaux plus équilibrés.

Le Maintien de l'Ordre

La plupart des États clients maintiennent des forces ne serait-ce que pour assurer l'ordre interne. L'Africablue s'efforce de limiter leur approvisionnement en armes lourdes. Les Rois et chefs de tribus sont particulièrement choyés par le pouvoir qui les comble d'honneur et de présents. Par contre ce sont eux qui supportent principalement le poids de leur rébellion. En effet l'Africablue affecte de ne combattre que les dirigeants qui se lève contre elle et, en épargnant ostensiblement la population, s'en fait souvent une alliée. La maxime de John aurait été (officieusement) : "en Soudanie, on doit offrir une bourse d'or avec un grand sourire et laisser dépasser le gros bâton qu'on a dans sa poche."

L'éducation.

Le système promeut surtout une politique de formation des élites indigènes basée sur des cycles annuels ayant lieu chacun dans une région différente ce qui oblige discrètement les futurs cadres à connaître chaque composante de l'Empire. Ces cadres, une fois rentrés dans leurs structures traditionnelles, sont censés infléchir les mentalités vers une plus grande tolérance et faciliter l'intégration dans le système. Par contre la formation de base est laissée aux états clients.


La politique de peuplement

Au hasard des péripéties de la constitution de l'Empire, des territoires parfois importants sont tombés dans l'escarcelle de la Compagnie puis de l'Empire. Royaumes défaits, Colonies étrangères chassées, peuples primitifs aux moeurs "irrécupérables". La perle de ces territoires est la Casamance, absorbée en 820 à la suite d'une guerre civile entre Dioulas et Mandingues. En Casamance, la mise en valeur est surtout l'oeuvre d'une grande famille d'origine Levantine, dont le fondateur Mheyel el Châar (Michel le Poète) est fait Duc de Casamance en 837. Si l'Empire est largement étendu dans la steppe et la savane, sa frontière Sud est forestière. Sur cette Marche, la mise en valeur ne peut passer que par la colonisation. Des sommes considérables y sont investies mais le climat y est malsain, la nouvelle s'en répand et les apprentis colons préfèrent pour la plupart se tourner vers d'autres continents. Dès 850, l'échec de la politique de peuplement est patent.

Les relations internationales

L'alignement de l'Africablue sur la Maurétanie est quasi constant. Les Durand de Laghouat sont une famille de bonne renommée, leurs cousins d'Oran sont proches du pouvoir. Les intérêts des deux États sont imbriqués. Petit à petit, l'intérêt de la Maurétanie pour cet empire dont elle bénéficie indirectement s'éveille. En 830, à la suite d'un incident avec un comptoir étranger de Gambie, les corps diplomatiques sont fusionnés, l'union douanière qui existait de fait depuis le début est officiellement proclamée. Désormais les diplomates Maurétains défendent les intérêts de l'Africablue dans les capitales.
Il était temps car les appétits coloniaux des étrangers commencent à s'éveiller en Soudanie. Ruinée par l'échec de la mise en valeur des forêts, contrainte de défendre d'énormes superficies avec peu de troupes, l'Africablue est sur la défensive. Sa structure souple est une gêne considérable quand ses protégés décident de passer à l'adversaire. Ses territoires propres sont insuffisants et mal reliés. A partir de 860 et jusqu'à 881 les revers militaires s'accumulent.
Le congrès de San Antonio del Mar marque à la fois la fin du recul territorial et le début du protectorat Maurétain. Ce protectorat, léger à l'intérieur, ôte théoriquement toute indépendance à la politique extérieure de l'Africablue. Cependant, et jusqu'en 957, ce sera parfois la politique extérieure maurétaine qui sera infléchie par les intérêts de l'Africablue.

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La Séparation des biens de l'Empereur et de l'Etat

Dans un geste spectaculaire, Nicolas-Philippe fait don à l'Etat de toutes ses actions des sociétés familiales en échange de la jouissance de ses palais et d'une liste civile. En quelques mois, par le jeu de cessions d'actifs et de nominations d'administrateurs, les liens entre les biens de la famille Durand et ceux de l'Etat sont définitivement coupés.

La Sécurité intérieure

Durant la régence, des aspirations sécessionistes et des conflits tribaux se font plusieurs fois ressentir, éclatant parfois en débuts d'insurrection. On a voulu éviter d'employer l'armée pour lui éviter de se scinder. Puis on est revenu sur cette politique ce qui a parfois provoqué des désertions individuelles. L'une des rébellions endémiques les plus graves est celle de l'Avant Tribord. Sur la façade brumaire des foyers de guérilla communiste ont pu se constituer.

L'économie

Les principales industries locales sont l'agro-alimentaire (fort exportateur), la mécanique légère, l'électricité et le petit électroménager, le textile. Les usines Zarif qui onht largement fait appel aux licences pour se constituer une expertise technologique sont aujourd'hui exportatrices, notamment en hydravions Pélican et en moteurs pour ce jouet de riches que sont les véhicules automobiles. Grâce à la production de biomasse des régions Arrière et à de grands barrages hydroélectriques, le pays n'a pas à importer son énergie.

La Politique Ecologique

L'exploitation trop intensive des ressources forestières a manqué d'amener une modification définitive du paysage. C'est pourquoi une politique très sévère d'encadrement des coupes a été mise en place à l'imitation de Phenixia. Pour tout arbre coupé, deux sont replantés, jusqu'à ce que la forêt ait retrouvé son aire d'origine.

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