"Al Iffriquiyah al Azraq"
Les Forces Armées de L'Empire Commercial d'Africablue
par Philippe Bondurand
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La Doctrine
L'armée de l'Africablue est formée et équipée avec pour principe directif un très
grand pragmatisme. La grande diversité de climats entre la cote, la jungle et le désert est un élément
décisif à prendre en compte pour la santé et le moral des troupes. Il y a aussi une diversité
d'adversaires, peuples évolués, primitifs, mercenaires étrangers...
Il faut enfin tenir compte du personnel disponible dont les différentes mentalités ne coïncident
pas forcément avec la pensée militaire des grandes nations.
C'est pourquoi les concepts sont assez originaux.
Premier concept : le plus petit échelon sécable, appelé la "colonne", doit être
capable de couvrir de grandes distance et de combattre des adversaires variés en taille et en qualité
tout seul.
Deuxième concept, devant une menace de plus forte ampleur, (les expéditions coloniales ou certains
empires sahéliens) ces échelons de base doivent pouvoir coopérer en regroupant leurs éléments
montés ou d'artillerie.
Troisième concept, la dissuasion, extrêmement forte auprès des populations locales quand elle
s'accompagne d'une porte de sortie honorable. Elle est le résultat de l'existence, avec la Garde, d'une
réserve d'artillerie et de cavalerie lourde, capable de raser une capitale ou de balayer un champ de bataille.
Jamais détaillée, cette réserve n'intervient que massivement et suivant une procédure
constante. Elle n'est employée qu'en cas de rupture par l'autre partie soit d'un traité antérieur,
soit, très exceptionnellement, d'un ultimatum visant à faire cesser des exactions sur l'Africablue
ou un client. Dans ce dernier cas, John et ses successeurs s'arrangent toujours pour paraître en victime.
Enfin, un certain nombre de points stratégiques doivent être tenus en permanence, les oasis, les gués,
les bacs, les capitales des états-clients possèdent des garnisons qui tiennent des forts surdimensionnés
pour pouvoir abriter fidèles locaux et renforts éventuels.
Les forts
Plan du fort. | Il y en a 34 en 811 ; 152 en 881 ; 364 en 945 Les forts sont traditionnellement disposés en étoile à 7 branches, cette étoile se retrouve sur les symboles de l'Africablue sauf son drapeau qui est d'un bleu-gris plein très bleu Leur garnison est composé en général de deux colonnes, parfois plus. A partir de 881 ils sont souvent défendus par les forces des clients. |
Ecus des Régions
Ecus des Unités militaires
La Garde
752 Création de la Réserve
Pour affermir un trône encore très théorique, John renforce la 1ère colonne dont il
était le chef sous son grand-père et s'en fait une garde rapprochée. Il la développe
peu à peu et ne dédaigne pas de l'utiliser au combat quand nécessaire. Il y concentre ses
meilleurs canons et y incorpore les meilleurs cavaliers.
758 : 3 Escadrons
La réserve forme un régiment composé de 2 escadrons de Cuirassiers-Lanciers à l'imitation
des cavaliers du Sahel, un escadron de Spahis, et une section de canons de 3 dont les servants sont montés.
760 : 2 Régiments
Création du deuxième régiment par doublement des effectifs du premier et promotion des cadres.
776 : Passage à 4 escadrons
Passage à 4 escadrons dont un de Spahis.
781 : 4 Régiments
Deuxième doublement, la Réserve passe à 4 régiments.
795 La Réserve Classique : 10 Régiments
L'une des premières décisions de Michel-Henri est de renforcer sa Réserve par un nouveau doublement
et de s'en servir désormais comme réserve stratégique et arme de choc. Elle ne se disperse
que pour prendre ses quartiers, ce qui facilite l'approvisionnement, ou parfois pour la marche pour les même
raisons, sinon elle est employée en bloc.
La Réserve de Cavalerie est désormais composée de 8 Régiments de Cuirassiers-Lanciers
à 3 escadrons identiques de Cuirassiers, soit 110 hommes armés de lances et de pistolets et un escadron
de Spahis de 110 hommes armés de carabines et de sabres. La cuirasse est de cuir, comme son nom est supposé
l'indiquer, elle est complétée par un tablier protégeant les jambes et attaché à
la sellerie. Elle est portée sur une chemise et un saroual en coton. Suivant l'adversaire, les escadrons
de Spahis peuvent être regroupés sur le champ de bataille ou laissés à leur régiment.
La Réserve d'Artillerie comprend 2 Régiment d'artillerie portée équipés de pièces
de 6 courtes (rappelons qu'il y a peu de constructions en pierre dure dans la région). Une batterie du deuxième
régiment est équipée de fusées. Cette batterie est entraînée à
désorganiser les charges de cavalerie adverse et... à égayer les fêtes de la dynastie.
Ce denier aspect lui permettra d'échapper maintes fois à la dissolution et de maintenir avec l'école
de N'Djamena un groupe de travail sur les fusées qui intégrera tous les progrès et permettra
à l'Africablue de se tenir en tête au moment du développement des fusées.
812 La Garde Impériale
La Réserve devient Garde Impériale, les Régiments prennent les noms suivants :
de l'Empereur
de l'Impératrice
du Prince Impérial
de Fatiha
de Dakar
de Niamey
de Ouagadougou
du Hoggar
Artilleurs de la Garde
Artificiers de la Garde
Les Écoles
Le concept d'école remonte à 815, quand Nicolas fait venir des instructeurs étrangers en Africablue.
L'originalité de celles-ci est qu'il n'y a pas de possibilités de les faire avant 5 ans de service,
que l'on peut s'y inscrire à n'importe quel grade il suffit de remplir la condition d'ancienneté
pour concourir. Par contre le diplôme n'influence que peu la carrière, sauf pour le collège
de Mars dont sont issus les officiers généraux. Les écoles sont accessibles aux militaires
des Etats-clients, on y trouve aussi quelques maurétains et bien plus tard des officiers étrangers,
notamment phenixians originaux, en quête d'un savoir faire réel quoiqu'à l'époque regardé
avec hauteur sur les autres continents.
Le Collège de Mars
Créée en 836 à Fatiha. Il regroupe les cours supérieurs mis en place par les écoles
d'armes. En effet, après quelques années de fonctionnement de ces écoles, leur grande spécialisation,
voulue au départ pour mettre l'armée africablue à niveau des forces étrangères,
s'avérait mal adaptées aux concepts propres au continent. De plus, la décentralisation des
écoles allaient faire éclater les passerelles qu'elles avaient organisées entre elles. Plutôt
que de poursuivre vers une spécialisations des structures, Nicolas, toujours ministre de l'Armée,
rectifie le tir en décidant de créer un collège conservant et développant l'interdisciplinarité
qui a fait en Soudanie la preuve de son efficacité.
Petit à petit, le Collège de Mars est fréquenté par l'élite des commandants
de colonne, c'est parmi ses anciens élèves que sont systématiquement choisis les officiers
commandant les groupes de colonnes.
Le Collège de Neptune
Créée en 870 à Dakar cette école a pour but de remplacer le système empirique
qui prévalait jusqu'alors pour le recrutement d'officiers de marine. Formés en Maurétanie,
en Polycia ou en Bruzundanga, issus de la marine marchande et jeunes gens bien nés et aventureux se côtoyaient
et échangeaient auparavant leur expérience "sur le tas".
Le Collège Guynemer
Créée en 921 à Saint-Louis cette école capitalise l'expérience des premiers
aviateurs azraqiens et la met à la disposition des élèves officiers de l'air.
L' École d'infanterie
Créée en 815 à Fatiha, transférée en 836 à Ziguinchor. Environ 200 élèves
par promotion. N'offrant pas de débouchés dans la garde, elle est tenue en peu d'estime par les carriéristes.
Cependant sa spécialité est de former d'excellents chefs de colonne.
L' École de cavalerie
Créée en 815 à Fatiha, transférée en 836 à Niamey. D'un effectif de 100
élèves seulement, elle est beaucoup plus huppée. La quasi-totalité des officiers de
la garde en sortent. En 941, elle est transférée à Dakar.
L' École d'artillerie et de technique
Créée en 815 à Fatiha, transférée en 836 à N'Djamena. 50 élèves
par promotion dont beaucoup se reconvertissent ensuite dans le civil. L'école de N'djamena forme aussi en
effet les officiers du génie, les cours sont conjoints. L'école maintient la tradition de l'étude
des fusées ce qui permet à l'issue d'une longue veille technologique à l'Africablue de posséder
les lance-roquettes les plus efficaces d'Alliance. Au Xème siècle N'Djamena devient l'école
de toutes les armes savantes sans changer de nom.
L' École des parachutistes
Créée en 932 à Ouagadougou. Elle comporte le cours de certification et le cours de commandement.
Les cours théoriques y sont dispensés en alternance avec des stages pratiques sur les terrains les
plus divers. Les paras africablue sont entraînés à combattre dans les conditions les plus variées,
se sont des généralistes de l'exploit physique, escalade, nage de combat, chute libre... Des accords
internationaux d'échange leur ouvre des terrains d'exercice aussi variés que le la Montagne, l'Pcéan,
le Désert, la jungle. Ce sont les seules troupes azraqiennes susceptibles a priori de combattre efficacement
en hiver rigoureux.
La 5ème Colonne
Petit à petit la 5ème colonne adopte une organisation originale et très mystérieuse.
Vers 850 des indiscrétions laissent entendre qu'elle serait constituée de 3 services : le contre-espionnage,
le renseignement et l'action. L'effectif réel de cette colonne est un secret d'État. On sait seulement
que les membres de chaque service sont appelés à effectuer des périodes de mobilité
dans les 2 autres et aussi dans les Colonnes classiques en tant que "Guides".
Le Renseignement
Le service de renseignement est l'un des tout premiers au monde à se concentrer sur l'espionnage industriel.
Le décollage économique des années 880 à 920 devrait presque tout à ses réussites.
On murmure aussi que quelques joint-ventures particulièrement avantageuses auraient été négociées
sur fond de chantage, les petites faiblesses des capitaines d'industrie étrangers n'ayant aucun secret pour
la 5ème... Où est la vérité?
Le Contre-Espionnage
Le service de contre-espionnage fonctionne surtout de manière préventive, l'Africablue a peu de secrets,
sa principale mission est souvent d'intoxiquer l'adversaire. Par exemple en 914 il organisa une superbe intoxication...
des alliés (!) laissant croire à d'importants mouvements du Cosmos afin de donner à l'armée
le temps d'arriver la première à l'Arrière-Tribord.
L'action secrète
Le service action est sans doute le plus connu et le plus craint. En place derrière les lignes ennemies
souvent avant le déclenchement des combats son but est de désorganiser. Pour cela tous les moyens
sont bons du sabotage au déclenchement de conflits tribaux. Une théorie avancée par certains
prétend même que les revers des années 860 à 880 sont le résultat d'un complot
monté de l'intérieur du service par une faction pro-Maurétaine. Le mystère reste entier
mais l'encadrement du service action fut profondément remanié et remilitarisé par Henri-Elie
dès son intronisation en 880 en même temps que l'Africablue se plaçait sous le protectorat
Maurétain.
La recherche
L'Académie Africablue des Sciences posséderait depuis 880 environ une commission ultra-secrète
réunissant chercheurs, militaires et fonctionnaires de la 5ème colonne. Sa mission serait de faciliter
l'utilisation des informations collectées de façon occulte et aussi de définir les cibles
de la recherche d'information. L'une des techniques les plus originales mises au point par cette commission consiste
à "diriger" une équipe de chercheurs azraqiens officiels à leur insu et de leur
faire trouver par eux-mêmes un résultat acquis frauduleusement et déjà utilisé
par des laboratoires ou usines secrètes. Cette petite manipulation permet de garder de bonnes relations
avec les victimes qui, pas toujours dupes, sauvent au moins la face...
Les uniformes
Les Colonnes Les troupes sont en général équipées de chemises de coton Bleu "Africablue" et de sarouals blancs, les autres effets sont civils et dépendent de la région. En général on trouve souvent le fez rouge "Banania" et des burnous rayés gris et "Africablue". Le niveau d'uniformité dépend surtout du temps passé en campagne, de la région et du commandant de la colonne. La Garde de la cavalerie Les cavaliers portent des sarouals noirs. Les spahis portent des chemises noires, les cuirassiers des chemises blanches et des armures de cuir noir. Les régiments se distinguent par des badges en métal émaillé sur la coiffure qui est un casque de dragons en cuir noir orné d'une crinière blanche. La Garde d'artillerie Les artilleurs portent une chemise grise, un boléro et un saroual "Africablue". |
Le Matériel
Les fusils
En permanence au contact d'adversaires possédant une technologie inférieure, les azraqiens sont plus
sensibles au facteur technologique que certains étrangers qui à différentes époques
mettent plutôt en avant la perfection de la manoeuvre ou plus tard "l'élan". Loin de ces
illusions, et tout en s'assurant de la fidélité, de la combativité et de l'entrainement des
soldats, l'accent est mis des le VIII ème siècle sur une recherche toujours plus poussée de
qualité et de fiabilité des armes et des munitions. Un très gros effort a notamment été
fait pour trouver des produits et des procédures d'entretien du bronze afin de limiter les risques d'éclatement.
L'Artillerie
L'artillerie classique
Pendant des décennies, l'Artillerie a été importée. Vers 880, la naissance d'une industrie
du bronze azraqienne faisant suite à la découverte d'étain à Tribord s'accompagne de
quelques productions locales de copies de canons Maurétains.
Les deux armes produites localement sont un petit canon de 4 livres et un mortier de 8 livres, les autres sont
importées.
L'artillerie à fusées
La première batterie du régiment d'artificier de la garde est traditionnellement pourvue d'artillerie
à fusées. La disparition de toute menace de cavalerie fait prendre conscience de l'obsolescence de
l'arme qui est maintenue pour des raisons sentimentales. Dès 895, des recherches pour moderniser l'arme
et découvrir de nouveaux emplois sont réalisés. En 897 une arme explosive et incendiaire propulsée
par fusée à poudre est mise au point, le principe est sauvé. Cette arme est constituée
d'un tuyau disposant de pare-flammes servant de lanceur et de fusées dont la tête est remplie de poudre,
d'alcool, et de déchets métalliques. Quand le carburant est presque épuisé, l'enveloppe
de la tête se consume et l'explosif réagit éparpillant flammes et ferrailles. L'avantage de
cette arme est double. D'abord il s'agit d'une arme lourde par son effet antipersonnel mais facile à transporter,
ensuite sa relative faible vitesse d'approche renforce la panique chez l'adversaire.
Cette arme demeure pendant 20 ans dans une relative discrétion étant construite en petit nombre et
peu utilisée. A la fin de la guerre des 4 ans des essais d'utilisation antichar se révèlent
peu concluants. Le principe du lance-roquettes est conservé en tant que lance-grenades en tir tendu. Cependant,
40 ans d'expérience ont servi à perfectionner le lanceur qui en 937 atteint une portée utile
de 200 mètres. C'est le moment choisi par le 4ème service de la 5ème Colonne pour diffuser
une note confidentielle sur les essais phenixians d'explosifs à charge creuse.
Facile à fabriquer, le lance-roquettes équipe dès 939 tous les artificiers de la garde, transformés
en régiment antichar.
Face à cette arme au prix dérisoire et à l'efficacité absolue, le Thalos renonce à
poursuivre la fabrication de ses chars.
Les Avions
Les premiers aviateurs
Dès 911, des tests sont conduits pour l'utilisation de plus lourds que l'air à des fins militaires.
Le choix se porte sur la participation au développement d'un hydravion d'observation.
L'Africablue, à travers les Durand de Laghouat possède des intérêts importants dans
l'industrie et la sous traitance de l'aviation en Maurétanie et en Phenixia. Les principales caractéristiques
des avions choisis par l'Aéronautique Africablue sont la solidité, l'autonomie de vol et la simplicité
d'entretien. D'importants réservoirs externes sont souvent utilisés. Ainsi que des versions hydravions.
Les as des as
Pendant la guerre des 4 ans, l'Africablue fournit les pilotes d'une escadrille d'observation, qui sera équippée
d'avions de chasse à partir de Mai 917. Parmi les pilotes de cette escadrille on note un bref stage de Louis-Etienne,
alors prince héritier, crédité d'une victoire certaine et une probable comme mitrailleur sur
un avion d'observation biplace. L'as le plus titré est le futur général Ali Moussa Koné,
avec 24 victoires homologuées.
Vers une aviation moderne
Dans l'entre deux guerre, l'aviation s'équippe progressivement de biplans plus modernes puis de monoplans
à aile basse. L'entretien et une partie de l'assemblage se fait en Africablue. A part quelques avions civils
Mainlandais pour le soutien, l'essentiel des besoins militaires consistent en bombardier légers tactiques
et en chasseurs de supériorité aérienne. Les modèles périmés servent
à l'instruction.
Le Pélican (dessin ci-dessous)
Les besoins tout à fait spécifiques de l'Africablue permettent en 934 de définir les spécifications
d'un appareil d'attaque au sol. Confié à un ingénieur qui a fait ses classes chez à
l'étranger, le dessin doit prendre en compte les impératifs suivants : long rayon d'action, atterissage
sur terre ou rivière, facilité d'entretien, puissance de feux air-sol, blindage contre les armes
légères. Par contre, la vitesse, le plafond, l'armement air-air sont moins capitaux. L'avion qui
en résulte est un biplan, bimoteur, triplace dont le train d'atterrissage escamotable se range dans la coque
qui sert de flotteur central. Des plaques de blindage protègent les aviateurs et les points sensibles.
La tourelle de nez est équippée d'un ribaudequin lourd à tir rapide. Le pilote, situé
au dessus et en arrière du bombardier contrôle un autre ribaudequin posé sur le capot-moteur.
Le Navigateur est armé d'un ribaudequin tirant à 180° vers l'arrière. Les moteurs sont
encore Phenixians. La cellule construite au Libra, le montage est réalisé en Maurétanie, puis
à Lomé. L'originalité du Pélican tient dans sa doctrine d'emploi. Son rôle est
de fournir un appui en liaison directe avec les unités de première ligne. La charge de bombe est
ridiculement faible, mais les rafales de ribaudequin sont le plus souvent suffisantes pour le type de missions
menées.
60 Pélicans seront construits, pendant la guerre du Libra, ils seront des proies trop faciles pour la chasse
adverse et resteront en général en deuxième ligne.
Le Zarif (dessins ci-dessus)
En 936, alors que le Cosmose apporte la guerre moderne en Soudanie, il n'y a plus d'avions de chasse modernes disponible,
chaque pays augmentant rapidement ses propres forces. La 5ème colonne rassemble hativement les renseignements
que lui demande la commission ad hoc réunie autour de Kevorg Zarifian, l'auteur de l'avion d'appui Pélican.
Laissant très vite de coté le problème du moteur, l'équipe de Zarifian construit un
premier monoplan à aile basse cantilever entièrement métallique et à train d'atterissage
escamotable qui fait son premier vol en Octobre 937. La structure est calculée d'emblée pour supporter
un moteur de 400 Cv quand il sera disponible. Une grande partie des pièces provient de Phenixia.
L'avion de chasse Africablue Modèle 1 (ACAM 1) est familèrement appelé le "Zarif".
Sa version armée comporte 6 ribaudequins dans les ailes et un canon de 20 mm dans l'axe de l'hélice.
Un septième ribaudequin peut être ajoutée dans l'axe de la queue mais seuls des pilotes spécialement
entrainés peuvent l'utiliser efficacement. La vitesse varie avec les motorisations de 280 à 3200
km/h.
Comme toujours, la souplesse d'utilisation est prévue dès la conception et trois points d'attaches
sont prévus sous les ailes et le fuselage pour emporter des réservoirs supplémentaires, des
bombes, des torpilles ou des paniers de roquettes.
Environ 200 Zarifs ont été construits avant que les fournisseurs ne concentrent leurs constructions
sur leur propre effort de guerre au moment de la Guerre du Libra.
Les Bateaux
La Marine azraqine est le débouché naturel des bateaux démodés ou réformés
de la Maurétanie. Quelques bateaux modernes de petite taille sont parfois achetés pour allonger les
séries produites en Méditerranée. Au Xème siècle, on essaie de garder toujours
au moins une vingtaine de bateaux récents.
Les Temps héroïques
La première apparition de la Marine Africablue se situe au moment de la reprise de Dakar et de Gorée
aux étrangers en 811. Une flotte composée d'un vieux 44 razé d'une frégate de 32 et
de 6 navires marchands armés est constituée secrètement aux frais de Durand et Salomon à
Mers el Kebir. Sa constitution passe inaperçue, diluée dans ce grand port de guerre. Son arrivée
inopinée au large des cotes Walaouaises prend à revers les défenseurs étrangers et
permet de prendre Gorée par surprise. Un marchand armé est mis hors d'usage, ses canons sont ajoutés
aux défenses côtières de Dakar. Une frégate étrangère de 32 est capturée.
Profitant de la mauvaise qualité des communications à l'époque, plusieurs navires de colonisateurs
sont pris par surprise croyant aborder dans un port ami.
En 813, une frégate du Zion apporte un message du congrès "expressing his deep concern about"
l'abolition de la traite des esclaves. Michel-Henri reçoit l'équipage avec tous les honneurs mais
répond avec hauteur qu'il doute que le Président Brigham Young (fondateur du Zion) aurait toléré
que ses propres citoyens soient emmenés en esclavage sur d'autres continents. Par contre, il réussit
à établir de fructueuses relations commerciales permettant de contourner le blocus Favonien. Fortement
impressionné par la frégate, il en commande 2 du même type à un chantier de Youngton.
qui seront livrées en 815.
Pendant tout le IXème siècle, la marine végète équipée de bateaux réformés
par la Maurétanie ou la Phenixia. Certains se font les avocats de la constitution d'une marine puissante
permettant de contrôler et de défendre la côte du golfe de Djalon, mais l'investissement semble
trop important et finalement les clients de la côte seront perdus au profit des comptoirs européens.
De même la flotte s'abstient prudemment de s'opposer à la reconquête thalosienne de la Gambie
en 878.
L'humiliation subie au coeur même du "joyau de l'Empire" entre le duché de Casamance et
les Royaumes Wolofs provoque un électrochoc, d'autant que des menaces sur le Walaou et la Casamance font
craindre une rupture de tout débouché maritime.
La Marine Africablue moderne
1 Navire amiral de 98 canons portant 4 hydravions
Le Michel-Henri 1er
6 Vaisseaux de 64 canons
Le Fidèle
Le Fort
Le Généreux
Le Loyal
Le Respectable
Le Valeureux
6 Frégates de 32 canons
Al Nemur
Al Assad
Al Assouad
Al Dib
Al Fahd
Al Fiil
6 Petits Bricks
Le Chacal
Le Busard
Le Corbeau
La Hyène
Le Lycaon
Le Vautour
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