"Al Iffriquiyah al Azraq"

Les Forces Armées de L'Empire Commercial d'Africablue

par Philippe Bondurand

Une ImagiNation dédiée à mes pères.



Histoire Institutions Axes Politiques
Armée Religion Sports
Dynastie Economie Index

La Doctrine

L'armée de l'Africablue est formée et équipée avec pour principe directif un très grand pragmatisme. La grande diversité de climats entre la cote, la jungle et le désert est un élément décisif à prendre en compte pour la santé et le moral des troupes. Il y a aussi une diversité d'adversaires, peuples évolués, primitifs, mercenaires étrangers...
Il faut enfin tenir compte du personnel disponible dont les différentes mentalités ne coïncident pas forcément avec la pensée militaire des grandes nations.
C'est pourquoi les concepts sont assez originaux.
Premier concept : le plus petit échelon sécable, appelé la "colonne", doit être capable de couvrir de grandes distance et de combattre des adversaires variés en taille et en qualité tout seul.
Deuxième concept, devant une menace de plus forte ampleur, (les expéditions coloniales ou certains empires sahéliens) ces échelons de base doivent pouvoir coopérer en regroupant leurs éléments montés ou d'artillerie.
Troisième concept, la dissuasion, extrêmement forte auprès des populations locales quand elle s'accompagne d'une porte de sortie honorable. Elle est le résultat de l'existence, avec la Garde, d'une réserve d'artillerie et de cavalerie lourde, capable de raser une capitale ou de balayer un champ de bataille. Jamais détaillée, cette réserve n'intervient que massivement et suivant une procédure constante. Elle n'est employée qu'en cas de rupture par l'autre partie soit d'un traité antérieur, soit, très exceptionnellement, d'un ultimatum visant à faire cesser des exactions sur l'Africablue ou un client. Dans ce dernier cas, John et ses successeurs s'arrangent toujours pour paraître en victime.
Enfin, un certain nombre de points stratégiques doivent être tenus en permanence, les oasis, les gués, les bacs, les capitales des états-clients possèdent des garnisons qui tiennent des forts surdimensionnés pour pouvoir abriter fidèles locaux et renforts éventuels.

Les forts
Plan du fort. Il y en a 34 en 811 ; 152 en 881 ; 364 en 945

Les forts sont traditionnellement disposés en étoile à 7 branches, cette étoile se retrouve sur les symboles de l'Africablue sauf son drapeau qui est d'un bleu-gris plein très bleu
Leur garnison est composé en général de deux colonnes, parfois plus. A partir de 881 ils sont souvent défendus par les forces des clients.





Evolution des Troupes

A l'origine, les forces azraqiennes n'ont d'autre entraînement que l'expérience. Continuellement sur pied de guerre, toujours en alerte, leur valeur combative est incomparable individuellement, par contre, elle sont très spécialisées à un environnement particulier. Les guerres abbiadiennes et surtout les contacts avec la Maurétanie font prendre conscience du retard acquis tactiquement sur les autres continents. Michel-Henri nomme en 815 son frère Nicolas ministre de l'Armée. Nicolas a alors 37 ans. Il a participé a la Campagne du Dali sous un pseudonyme, il y est blessé. Nicolas fait appel à des instructeurs Phenixians pour entraîner la Cavalerie et l'Artillerie de la Garde. Avec quelques thistlandais et des dissidents de l'UTEF il crée un centre d'entraînement d'infanterie ou les compagnies des colonnes font des stages pour s'entraîner aux techniques de la bataille rangée qu'ils connaissent mal.

La Colonne

Créée par Henri Durand et inspirée par les concepts de la "petite guerre" de l'époque, les premières colonnes sont constituées de forces d'infanterie montées.
Elles resteront la principale force de maintien de l'ordre. Leur nombre varie beaucoup suivant les menaces. Dans les moments de grand calme, il tombe à une douzaine. Au plus fort de la crise on peut en avoir 5 ou 6 fois plus.

En 730

La colonne est composée de :
100 fantassins montés, 30 cavaliers, 20 pionniers, deux pièces portées de 6 courtes, et leurs servants.

752 : La Colonne Classique

En passant de l'escorte de caravane à des missions plus variées, l'usage s'est généralisé d'utiliser les colonnes par deux. John décide de fixer les choses et désormais elles sont composées de :

- Un État-major comportant, outre l'encadrement, médecin (pas toujours diplômé), chirurgien, artisans, géographe, ingénieur, interprète et les spécialistes nécessaires à la mission (harangueur de foule, recruteur, botaniste...), soit une vingtaine d'hommes, en général armés de tromblons et de sabre.
- 200 fantassins montés, combattant à pied en 2 compagnies, fusil de dragon et baïonnette. Parmi eux sont sélectionnés 20 grenadiers qui peuvent être détachés, placés en pointe ou en réserve, spécialistes du combat au corps à corps reconnaissables à un foulard blanc à fines rayures "Africablue".
- 2 canons de 3 ou autre pièces portables et leurs servants, sabre pistolets.
- 10 pionniers, disposant de la solde double, ce sont en fait des contremaîtres spécialisés en franchissement et en fortification, chargés d'encadrer des manoeuvres recrutés sur place. Il est de bon ton pour les fils de bonne famille désirant embrasser une carrière d'ingénieur de passer un certain temps chez les pionniers. Tromblons ou armes personelles.
- 5 tireurs d'élite équipés de Kentucky rifles et de grands couteaux.
- 50 cavaliers ou méharistes entraînés au combat monté, équipés d'une lance, d'un sabre et de tromblons. Combattent ensemble, ne fourragent pas, c'est la réserve de la colonne.
- 50 chasseurs, en général montés, appellation à prendre au sens propre, chargés de l'éclairage, du ravitaillement et capable de s'auto défendre. Ce sont toujours des indigènes de la région ou d'une région semblable. Ils sont armés d'armes traditionnelles, javelots ou arcs, parfois de pistolets et plus tardivement d'armes d'épaules. Pris à partie, ils rallient la colonne.

Environ 350 hommes au total ce qui permet le plus souvent de vivre sur le terrain. Cette structure se révélera tellement adaptée au terrain soudanien qu'elle durera plus de 180 ans sans autre modification qu'une modernisation continue des armes individuelles et collectives.
Pour des conflits importants, les colonnes sont regroupées par brigades d'une dizaine de colonnes. Dans la brigade, les divers spécialistes peuvent être regroupés ou laissés à leur colonne suivant le terrain, au choix du général commandant la brigade. En général cavaliers et artilleurs sont regroupés, parfois les chasseurs, rarement les pionniers, presque jamais les tireurs d'élite.

812 La 5ème Colonne

La 5ème Colonne de la légion de Laghouat est intégrée aux forces africablues. Elle se voit attribuer des reconnaissances en profondeur qualifiées de "prospection commerciale chez les clients potentiels". En cas de conflit, elle combat sans uniformes sur les arrières ennemis.

Organisation territoriale de 848

Les unités actives

Il y a officiellement 50 colonnes d'active, en réalité 48 car la première est la garde et la 5ème constitue les services secrets.

3 colonnes forment une demi-brigade et 4 demi-brigades, plus 4 Régiments de chasseurs volontaires forment une division. Les Chasseurs volontaires sont formés en cas de besoin à partir des forces des clients en régiments à 1 bataillon de 4 escadrons sur le modèle repris par les Dragons de la Garde en 860, puis comme les Chasseurs motorisés.

4 Cadres de divisions sont créés dès le temps de paix :

Division de la Volta :
Demi Brigades Sahel, Volta, Burkina et Mali
Clients associés : 08,09,10,11
Division du Lac Tchad :
Demi Brigades Ouadaï, N'Djamena, Tibesti et Lac Tchad
Clients associés : 14,15
Division du Niger :
Demi Brigades Hoggar, Tamanrasset, El Goléa et Niamey
Clients associés : 12,13
Division du Sénégal :
Demi Brigades Tambacounda, Sedhiou, Nouakchott et Walo
Clients associés : 01,02,03,04,05,06,07


Les divisions de marche

Les divisions territoriales jouent le rôle de régions militaires. Les matériels et personnels qui complètent ceux des colonnes pour constituer demi-brigades et divisions actives leur sont attachés. Mais les colonnes qui y sont affiliées gardent la plus grande autonomie. Les forces des clients y trouvent les soutiens nécessaires.
En cas de mobilisation, une répartition des forces des clients est opérée pour équilibrer les divisions (et éviter jalousies et préséances), les Chasseurs volontaires sont réunis en régiments ou chaque escadron vient d'un client différent. Quand un escadron provient de deux clients, on associe les contingents par affinités linguistiques. Les forces des clients non levées pour les Chasseurs volontaires assurent la défense territoriale.
Les Divisions territoriales fournissent les divisions de marche par apport de demi-brigades et détachements d'officiers, en général l'état major d'une division de marche provient essentiellement d'une seule division territoriale, les contingents étant eux beaucoup plus répartis.
Pour lever une division de marche : on lève une demi-brigade par Division.
Pour lever deux divisions de marche : on lève deux demi brigade par Division, etc...
"Lever la 4ème de Marche" est l'équivalent azraqien de la mobilisation générale.

Ecus des Régions

Ecus des Unités militaires



La Garde

752 Création de la Réserve

Pour affermir un trône encore très théorique, John renforce la 1ère colonne dont il était le chef sous son grand-père et s'en fait une garde rapprochée. Il la développe peu à peu et ne dédaigne pas de l'utiliser au combat quand nécessaire. Il y concentre ses meilleurs canons et y incorpore les meilleurs cavaliers.

758 : 3 Escadrons

La réserve forme un régiment composé de 2 escadrons de Cuirassiers-Lanciers à l'imitation des cavaliers du Sahel, un escadron de Spahis, et une section de canons de 3 dont les servants sont montés.

760 : 2 Régiments

Création du deuxième régiment par doublement des effectifs du premier et promotion des cadres.

776 : Passage à 4 escadrons

Passage à 4 escadrons dont un de Spahis.

781 : 4 Régiments

Deuxième doublement, la Réserve passe à 4 régiments.

795 La Réserve Classique : 10 Régiments

L'une des premières décisions de Michel-Henri est de renforcer sa Réserve par un nouveau doublement et de s'en servir désormais comme réserve stratégique et arme de choc. Elle ne se disperse que pour prendre ses quartiers, ce qui facilite l'approvisionnement, ou parfois pour la marche pour les même raisons, sinon elle est employée en bloc.
La Réserve de Cavalerie est désormais composée de 8 Régiments de Cuirassiers-Lanciers à 3 escadrons identiques de Cuirassiers, soit 110 hommes armés de lances et de pistolets et un escadron de Spahis de 110 hommes armés de carabines et de sabres. La cuirasse est de cuir, comme son nom est supposé l'indiquer, elle est complétée par un tablier protégeant les jambes et attaché à la sellerie. Elle est portée sur une chemise et un saroual en coton. Suivant l'adversaire, les escadrons de Spahis peuvent être regroupés sur le champ de bataille ou laissés à leur régiment.
La Réserve d'Artillerie comprend 2 Régiment d'artillerie portée équipés de pièces de 6 courtes (rappelons qu'il y a peu de constructions en pierre dure dans la région). Une batterie du deuxième régiment est équipée de fusées. Cette batterie est entraînée à désorganiser les charges de cavalerie adverse et... à égayer les fêtes de la dynastie. Ce denier aspect lui permettra d'échapper maintes fois à la dissolution et de maintenir avec l'école de N'Djamena un groupe de travail sur les fusées qui intégrera tous les progrès et permettra à l'Africablue de se tenir en tête au moment du développement des fusées.

812 La Garde Impériale

La Réserve devient Garde Impériale, les Régiments prennent les noms suivants :

de l'Empereur
de l'Impératrice
du Prince Impérial
de Fatiha
de Dakar
de Niamey
de Ouagadougou
du Hoggar
Artilleurs de la Garde
Artificiers de la Garde


Les Écoles

Le concept d'école remonte à 815, quand Nicolas fait venir des instructeurs étrangers en Africablue. L'originalité de celles-ci est qu'il n'y a pas de possibilités de les faire avant 5 ans de service, que l'on peut s'y inscrire à n'importe quel grade il suffit de remplir la condition d'ancienneté pour concourir. Par contre le diplôme n'influence que peu la carrière, sauf pour le collège de Mars dont sont issus les officiers généraux. Les écoles sont accessibles aux militaires des Etats-clients, on y trouve aussi quelques maurétains et bien plus tard des officiers étrangers, notamment phenixians originaux, en quête d'un savoir faire réel quoiqu'à l'époque regardé avec hauteur sur les autres continents.

Le Collège de Mars

Créée en 836 à Fatiha. Il regroupe les cours supérieurs mis en place par les écoles d'armes. En effet, après quelques années de fonctionnement de ces écoles, leur grande spécialisation, voulue au départ pour mettre l'armée africablue à niveau des forces étrangères, s'avérait mal adaptées aux concepts propres au continent. De plus, la décentralisation des écoles allaient faire éclater les passerelles qu'elles avaient organisées entre elles. Plutôt que de poursuivre vers une spécialisations des structures, Nicolas, toujours ministre de l'Armée, rectifie le tir en décidant de créer un collège conservant et développant l'interdisciplinarité qui a fait en Soudanie la preuve de son efficacité.
Petit à petit, le Collège de Mars est fréquenté par l'élite des commandants de colonne, c'est parmi ses anciens élèves que sont systématiquement choisis les officiers commandant les groupes de colonnes.

Le Collège de Neptune

Créée en 870 à Dakar cette école a pour but de remplacer le système empirique qui prévalait jusqu'alors pour le recrutement d'officiers de marine. Formés en Maurétanie, en Polycia ou en Bruzundanga, issus de la marine marchande et jeunes gens bien nés et aventureux se côtoyaient et échangeaient auparavant leur expérience "sur le tas".

Le Collège Guynemer

Créée en 921 à Saint-Louis cette école capitalise l'expérience des premiers aviateurs azraqiens et la met à la disposition des élèves officiers de l'air.

L' École d'infanterie

Créée en 815 à Fatiha, transférée en 836 à Ziguinchor. Environ 200 élèves par promotion. N'offrant pas de débouchés dans la garde, elle est tenue en peu d'estime par les carriéristes. Cependant sa spécialité est de former d'excellents chefs de colonne.

L' École de cavalerie

Créée en 815 à Fatiha, transférée en 836 à Niamey. D'un effectif de 100 élèves seulement, elle est beaucoup plus huppée. La quasi-totalité des officiers de la garde en sortent. En 941, elle est transférée à Dakar.

L' École d'artillerie et de technique

Créée en 815 à Fatiha, transférée en 836 à N'Djamena. 50 élèves par promotion dont beaucoup se reconvertissent ensuite dans le civil. L'école de N'djamena forme aussi en effet les officiers du génie, les cours sont conjoints. L'école maintient la tradition de l'étude des fusées ce qui permet à l'issue d'une longue veille technologique à l'Africablue de posséder les lance-roquettes les plus efficaces d'Alliance. Au Xème siècle N'Djamena devient l'école de toutes les armes savantes sans changer de nom.

L' École des parachutistes

Créée en 932 à Ouagadougou. Elle comporte le cours de certification et le cours de commandement. Les cours théoriques y sont dispensés en alternance avec des stages pratiques sur les terrains les plus divers. Les paras africablue sont entraînés à combattre dans les conditions les plus variées, se sont des généralistes de l'exploit physique, escalade, nage de combat, chute libre... Des accords internationaux d'échange leur ouvre des terrains d'exercice aussi variés que le la Montagne, l'Pcéan, le Désert, la jungle. Ce sont les seules troupes azraqiennes susceptibles a priori de combattre efficacement en hiver rigoureux.

La 5ème Colonne

Petit à petit la 5ème colonne adopte une organisation originale et très mystérieuse. Vers 850 des indiscrétions laissent entendre qu'elle serait constituée de 3 services : le contre-espionnage, le renseignement et l'action. L'effectif réel de cette colonne est un secret d'État. On sait seulement que les membres de chaque service sont appelés à effectuer des périodes de mobilité dans les 2 autres et aussi dans les Colonnes classiques en tant que "Guides".

Le Renseignement

Le service de renseignement est l'un des tout premiers au monde à se concentrer sur l'espionnage industriel. Le décollage économique des années 880 à 920 devrait presque tout à ses réussites. On murmure aussi que quelques joint-ventures particulièrement avantageuses auraient été négociées sur fond de chantage, les petites faiblesses des capitaines d'industrie étrangers n'ayant aucun secret pour la 5ème... Où est la vérité?

Le Contre-Espionnage

Le service de contre-espionnage fonctionne surtout de manière préventive, l'Africablue a peu de secrets, sa principale mission est souvent d'intoxiquer l'adversaire. Par exemple en 914 il organisa une superbe intoxication... des alliés (!) laissant croire à d'importants mouvements du Cosmos afin de donner à l'armée le temps d'arriver la première à l'Arrière-Tribord.

L'action secrète

Le service action est sans doute le plus connu et le plus craint. En place derrière les lignes ennemies souvent avant le déclenchement des combats son but est de désorganiser. Pour cela tous les moyens sont bons du sabotage au déclenchement de conflits tribaux. Une théorie avancée par certains prétend même que les revers des années 860 à 880 sont le résultat d'un complot monté de l'intérieur du service par une faction pro-Maurétaine. Le mystère reste entier mais l'encadrement du service action fut profondément remanié et remilitarisé par Henri-Elie dès son intronisation en 880 en même temps que l'Africablue se plaçait sous le protectorat Maurétain.

La recherche

L'Académie Africablue des Sciences posséderait depuis 880 environ une commission ultra-secrète réunissant chercheurs, militaires et fonctionnaires de la 5ème colonne. Sa mission serait de faciliter l'utilisation des informations collectées de façon occulte et aussi de définir les cibles de la recherche d'information. L'une des techniques les plus originales mises au point par cette commission consiste à "diriger" une équipe de chercheurs azraqiens officiels à leur insu et de leur faire trouver par eux-mêmes un résultat acquis frauduleusement et déjà utilisé par des laboratoires ou usines secrètes. Cette petite manipulation permet de garder de bonnes relations avec les victimes qui, pas toujours dupes, sauvent au moins la face...

Les uniformes
Les Colonnes

Les troupes sont en général équipées de chemises de coton Bleu "Africablue" et de sarouals blancs, les autres effets sont civils et dépendent de la région. En général on trouve souvent le fez rouge "Banania" et des burnous rayés gris et "Africablue". Le niveau d'uniformité dépend surtout du temps passé en campagne, de la région et du commandant de la colonne.

La Garde de la cavalerie

Les cavaliers portent des sarouals noirs. Les spahis portent des chemises noires, les cuirassiers des chemises blanches et des armures de cuir noir. Les régiments se distinguent par des badges en métal émaillé sur la coiffure qui est un casque de dragons en cuir noir orné d'une crinière blanche.

La Garde d'artillerie

Les artilleurs portent une chemise grise, un boléro et un saroual "Africablue".

Le Matériel

Les fusils

En permanence au contact d'adversaires possédant une technologie inférieure, les azraqiens sont plus sensibles au facteur technologique que certains étrangers qui à différentes époques mettent plutôt en avant la perfection de la manoeuvre ou plus tard "l'élan". Loin de ces illusions, et tout en s'assurant de la fidélité, de la combativité et de l'entrainement des soldats, l'accent est mis des le VIII ème siècle sur une recherche toujours plus poussée de qualité et de fiabilité des armes et des munitions. Un très gros effort a notamment été fait pour trouver des produits et des procédures d'entretien du bronze afin de limiter les risques d'éclatement.

L'Artillerie

L'artillerie classique

Pendant des décennies, l'Artillerie a été importée. Vers 880, la naissance d'une industrie du bronze azraqienne faisant suite à la découverte d'étain à Tribord s'accompagne de quelques productions locales de copies de canons Maurétains.
Les deux armes produites localement sont un petit canon de 4 livres et un mortier de 8 livres, les autres sont importées.

L'artillerie à fusées

La première batterie du régiment d'artificier de la garde est traditionnellement pourvue d'artillerie à fusées. La disparition de toute menace de cavalerie fait prendre conscience de l'obsolescence de l'arme qui est maintenue pour des raisons sentimentales. Dès 895, des recherches pour moderniser l'arme et découvrir de nouveaux emplois sont réalisés. En 897 une arme explosive et incendiaire propulsée par fusée à poudre est mise au point, le principe est sauvé. Cette arme est constituée d'un tuyau disposant de pare-flammes servant de lanceur et de fusées dont la tête est remplie de poudre, d'alcool, et de déchets métalliques. Quand le carburant est presque épuisé, l'enveloppe de la tête se consume et l'explosif réagit éparpillant flammes et ferrailles. L'avantage de cette arme est double. D'abord il s'agit d'une arme lourde par son effet antipersonnel mais facile à transporter, ensuite sa relative faible vitesse d'approche renforce la panique chez l'adversaire.
Cette arme demeure pendant 20 ans dans une relative discrétion étant construite en petit nombre et peu utilisée. A la fin de la guerre des 4 ans des essais d'utilisation antichar se révèlent peu concluants. Le principe du lance-roquettes est conservé en tant que lance-grenades en tir tendu. Cependant, 40 ans d'expérience ont servi à perfectionner le lanceur qui en 937 atteint une portée utile de 200 mètres. C'est le moment choisi par le 4ème service de la 5ème Colonne pour diffuser une note confidentielle sur les essais phenixians d'explosifs à charge creuse.
Facile à fabriquer, le lance-roquettes équipe dès 939 tous les artificiers de la garde, transformés en régiment antichar.
Face à cette arme au prix dérisoire et à l'efficacité absolue, le Thalos renonce à poursuivre la fabrication de ses chars.

Les Avions

Les premiers aviateurs

Dès 911, des tests sont conduits pour l'utilisation de plus lourds que l'air à des fins militaires. Le choix se porte sur la participation au développement d'un hydravion d'observation.
L'Africablue, à travers les Durand de Laghouat possède des intérêts importants dans l'industrie et la sous traitance de l'aviation en Maurétanie et en Phenixia. Les principales caractéristiques des avions choisis par l'Aéronautique Africablue sont la solidité, l'autonomie de vol et la simplicité d'entretien. D'importants réservoirs externes sont souvent utilisés. Ainsi que des versions hydravions.

Les as des as

Pendant la guerre des 4 ans, l'Africablue fournit les pilotes d'une escadrille d'observation, qui sera équippée d'avions de chasse à partir de Mai 917. Parmi les pilotes de cette escadrille on note un bref stage de Louis-Etienne, alors prince héritier, crédité d'une victoire certaine et une probable comme mitrailleur sur un avion d'observation biplace. L'as le plus titré est le futur général Ali Moussa Koné, avec 24 victoires homologuées.

Vers une aviation moderne

Dans l'entre deux guerre, l'aviation s'équippe progressivement de biplans plus modernes puis de monoplans à aile basse. L'entretien et une partie de l'assemblage se fait en Africablue. A part quelques avions civils Mainlandais pour le soutien, l'essentiel des besoins militaires consistent en bombardier légers tactiques et en chasseurs de supériorité aérienne. Les modèles périmés servent à l'instruction.

Le Pélican (dessin ci-dessous)

Les besoins tout à fait spécifiques de l'Africablue permettent en 934 de définir les spécifications d'un appareil d'attaque au sol. Confié à un ingénieur qui a fait ses classes chez à l'étranger, le dessin doit prendre en compte les impératifs suivants : long rayon d'action, atterissage sur terre ou rivière, facilité d'entretien, puissance de feux air-sol, blindage contre les armes légères. Par contre, la vitesse, le plafond, l'armement air-air sont moins capitaux. L'avion qui en résulte est un biplan, bimoteur, triplace dont le train d'atterrissage escamotable se range dans la coque qui sert de flotteur central. Des plaques de blindage protègent les aviateurs et les points sensibles.
La tourelle de nez est équippée d'un ribaudequin lourd à tir rapide. Le pilote, situé au dessus et en arrière du bombardier contrôle un autre ribaudequin posé sur le capot-moteur. Le Navigateur est armé d'un ribaudequin tirant à 180° vers l'arrière. Les moteurs sont encore Phenixians. La cellule construite au Libra, le montage est réalisé en Maurétanie, puis à Lomé. L'originalité du Pélican tient dans sa doctrine d'emploi. Son rôle est de fournir un appui en liaison directe avec les unités de première ligne. La charge de bombe est ridiculement faible, mais les rafales de ribaudequin sont le plus souvent suffisantes pour le type de missions menées.
60 Pélicans seront construits, pendant la guerre du Libra, ils seront des proies trop faciles pour la chasse adverse et resteront en général en deuxième ligne.



Le Zarif (dessins ci-dessus)

En 936, alors que le Cosmose apporte la guerre moderne en Soudanie, il n'y a plus d'avions de chasse modernes disponible, chaque pays augmentant rapidement ses propres forces. La 5ème colonne rassemble hativement les renseignements que lui demande la commission ad hoc réunie autour de Kevorg Zarifian, l'auteur de l'avion d'appui Pélican. Laissant très vite de coté le problème du moteur, l'équipe de Zarifian construit un premier monoplan à aile basse cantilever entièrement métallique et à train d'atterissage escamotable qui fait son premier vol en Octobre 937. La structure est calculée d'emblée pour supporter un moteur de 400 Cv quand il sera disponible. Une grande partie des pièces provient de Phenixia.
L'avion de chasse Africablue Modèle 1 (ACAM 1) est familèrement appelé le "Zarif". Sa version armée comporte 6 ribaudequins dans les ailes et un canon de 20 mm dans l'axe de l'hélice. Un septième ribaudequin peut être ajoutée dans l'axe de la queue mais seuls des pilotes spécialement entrainés peuvent l'utiliser efficacement. La vitesse varie avec les motorisations de 280 à 3200 km/h.
Comme toujours, la souplesse d'utilisation est prévue dès la conception et trois points d'attaches sont prévus sous les ailes et le fuselage pour emporter des réservoirs supplémentaires, des bombes, des torpilles ou des paniers de roquettes.
Environ 200 Zarifs ont été construits avant que les fournisseurs ne concentrent leurs constructions sur leur propre effort de guerre au moment de la Guerre du Libra.

Les Bateaux

La Marine azraqine est le débouché naturel des bateaux démodés ou réformés de la Maurétanie. Quelques bateaux modernes de petite taille sont parfois achetés pour allonger les séries produites en Méditerranée. Au Xème siècle, on essaie de garder toujours au moins une vingtaine de bateaux récents.

Les Temps héroïques

La première apparition de la Marine Africablue se situe au moment de la reprise de Dakar et de Gorée aux étrangers en 811. Une flotte composée d'un vieux 44 razé d'une frégate de 32 et de 6 navires marchands armés est constituée secrètement aux frais de Durand et Salomon à Mers el Kebir. Sa constitution passe inaperçue, diluée dans ce grand port de guerre. Son arrivée inopinée au large des cotes Walaouaises prend à revers les défenseurs étrangers et permet de prendre Gorée par surprise. Un marchand armé est mis hors d'usage, ses canons sont ajoutés aux défenses côtières de Dakar. Une frégate étrangère de 32 est capturée.
Profitant de la mauvaise qualité des communications à l'époque, plusieurs navires de colonisateurs sont pris par surprise croyant aborder dans un port ami.
En 813, une frégate du Zion apporte un message du congrès "expressing his deep concern about" l'abolition de la traite des esclaves. Michel-Henri reçoit l'équipage avec tous les honneurs mais répond avec hauteur qu'il doute que le Président Brigham Young (fondateur du Zion) aurait toléré que ses propres citoyens soient emmenés en esclavage sur d'autres continents. Par contre, il réussit à établir de fructueuses relations commerciales permettant de contourner le blocus Favonien. Fortement impressionné par la frégate, il en commande 2 du même type à un chantier de Youngton. qui seront livrées en 815.
Pendant tout le IXème siècle, la marine végète équipée de bateaux réformés par la Maurétanie ou la Phenixia. Certains se font les avocats de la constitution d'une marine puissante permettant de contrôler et de défendre la côte du golfe de Djalon, mais l'investissement semble trop important et finalement les clients de la côte seront perdus au profit des comptoirs européens. De même la flotte s'abstient prudemment de s'opposer à la reconquête thalosienne de la Gambie en 878.
L'humiliation subie au coeur même du "joyau de l'Empire" entre le duché de Casamance et les Royaumes Wolofs provoque un électrochoc, d'autant que des menaces sur le Walaou et la Casamance font craindre une rupture de tout débouché maritime.

La Marine Africablue moderne

1 Navire amiral de 98 canons portant 4 hydravions
Le Michel-Henri 1er
6 Vaisseaux de 64 canons
Le Fidèle
Le Fort
Le Généreux
Le Loyal
Le Respectable
Le Valeureux
6 Frégates de 32 canons
Al Nemur
Al Assad
Al Assouad
Al Dib
Al Fahd
Al Fiil
6 Petits Bricks
Le Chacal
Le Busard
Le Corbeau
La Hyène
Le Lycaon
Le Vautour

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